Salam Alaykoum.
Existe-t-il un autre manière de faire la prière ? Récemment j’ai vu une vidéo et beaucoup de commentateurs soutenaient que cette version qui consiste à lire seulement la Fatiha en position debout puis '' soubhana rabiya l’andhum Wa Bi Hamdih '' en position incliné, ne rien dire après le '' sami Allahou liman hamida '' puis '' soubhana rabiya al-ala wa bi hamidih '', ne rien dire entre les deux prosternations et ne pas faire salât ala Nabiyi ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Sache d’abord que les actes et les paroles de la prière se divisent en trois catégories :
1. Les piliers (arkân) : la prière n’est pas valide si on les délaisse, que ce soit volontairement ou par oubli.
2. Les obligations (wâjibât) : si elles sont délaissées volontairement, la prière n’est pas valide. Mais si elles sont oubliées, la prière demeure valide et leur omission est compensée par la prosternation de distraction (sujûd as-sahw).
3. Les actes surérogatoires et recommandés (sunan mustahabbât) : il convient de les observer, mais la prière n’est pas annulée par leur abandon, que ce soit volontairement ou par oubli.
La meilleure prière est donc celle où le fidèle accomplit les piliers, les obligations et les actes recommandés, en y ajoutant la concentration et la dévotion : c’est la prière la plus complète et la plus parfaite.
Cela étant clarifié, la prière accomplie de la manière mentionnée n’est pas valide si elle est dépourvue du takbîr d’ouverture (takbîrat al-ihrâm), car celui-ci constitue un pilier de la prière sans lequel elle n’est pas valide. De même, la prière n’est pas valide sans le salut final (taslîm), qui est également un pilier.
Par ailleurs, certaines sunan y font défaut : parmi elles, la récitation d’une sourate après la Fâtiha dans les deux premières unités de prière du ẓuhr, du ʿaṣr, du maghrib et du ʿishâ’, ainsi que dans les prières constituées de deux unités, comme le ṣubḥ. Il convient de ne pas délaisser cette récitation.
De plus, il est recommandé de dire « Rabbana laka al-ḥamd » lors du redressement après l’inclinaison (rukûʿ) — certains juristes l’ont même considéré comme une obligation. Il est également prescrit, dans l’assise entre les deux prosternations, de dire « Rabb ighfir lî », que certains juristes ont compté parmi les obligations. Enfin, il est institué de prier sur le Prophète (
) lors du dernier tachahhud ; certains savants l’ont considéré comme un pilier, rendant la prière invalide si on l’omettait.
Et Allah sait mieux.
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